Les japonais de Chim Pom face au puzzle du monde
Le collectif d'artistes japonais Chim Pom, célèbre pour ses interventions politiques abrasives, a décidé d'opter pour la douceur après le désastre du tremblement de terre et du tsunami de 2011, et parcourt le monde pour découper, ici dans un atelier du Bangladesh, là dans une maternelle d'Hiroshima, les pièces d'un puzzle mondial qu'ils nous invitent à reconstruire. Une leçon de communication.
Le collectif artistique Chim Pom basé au Japon est connu pour ses performances et installations provocatrices qui s'expriment avec l'acuité pointue de leur message politique. Une de leurs précédentes œuvres intitulée PIKA (explosion atomique) consistait à survoler Hiroshima en avion, tout en écrivant ce mot dans le ciel avec des ronds de fumée.
Leur œuvre intitulée It’s the wall world (the whole world, le monde entier) s'inspire du tremblement de terre de 2011 à Tohoku, suivi du tsunami et vise avec des découpes en forme de pièces de puzzle identiques faites dans différents pays à stimuler le dialogue interculturel là où règnent des réalités séparées.
Ce projet a été initié à la Biennale d'art du Bangladesh où des artistes ont commencé leur œuvre ne découpant directement dans les ruines des usines de textile. D'autres ont été prises sur une boutique ancienne à Londres, dans un espace de jeux pour enfants à Hiroshima, ou un abattoir de Dresde. "Toutes les pièces peuvent être considérées comme des avatars du mot paix", explique le co-fondateur de Chim Pom, Masataka Okada. "Il s'agit de s'emparer de morceaux du monde réel et de les réassembler dans un nouveau contexte irréel, celui d'une galerie où nous espérons créer une nouvelle typographie culturelle.”
Pour suivre l’actualité de Chim Pom : http://chimpom.jp/index.html