Élections 2022 : le kit de survie en bande dessinée
Si le documentaire en bande dessinée est un genre en pleine expansion, la BD politique (à charge, documentaire ou humoristique) est elle de plus en plus présente. À la veille des élections, on vous propose un petit panorama des sorties les plus percutantes.
Pour cette sélection thématique, je vous propose que des albums très récents, connectés avec l’actualité et en écartant les fictions. Uniquement de la bande dessinée engagée, consciente et très documentée qui se démarque par leurs choix, leurs tons ou leurs approches de la politique en 2022.
Res Publica, 5 ans de résistance, de David Chauvel & Malo Kerfriden, Delcourt (février 2022)
Un pavé jaune. Assez neuf dans sa manière d’aborder le documentaire en BD, cette somme de travail n’utilise pas les dispositifs habituels : on ne voit pas les auteurs enquêter, il n’y a pas de mise en abyme, pas d’autres fils rouges que celui de la chronologie du quinquennat. David Chauvel & Malo Kerfriden présentent un album souvenir comme une collection de moments, de paroles ou d’images clefs. Un assemblage documenté et travaillé dont les juxtapositions font ressortir certains travers ou interrogations que les auteurs explorent à grand coup de citations et d’archives.
Des Gilets jaunes à la crise sanitaire, en passant par les changements économiques, on redécouvre 5 ans de politique sous l’ère Macron : extraits de discours, d’interventions télévisées, déclarations dans les médias ou sur les réseaux sociaux, extraits de documents ou d’interviews… Un bilan chirurgical qui permet de repenser ces dernières semaines, ces derniers mois et cette campagne électorale étrange.
Ne soyez pas effrayés devant la somme qui s’offre à vous, ces 330 pages de documents, enrichies de portraits en inserts, se lisent presque d’une traite. Presque, parce que même si c’est fluide (le dessinateur a su trouver des respirations au milieu de ce texte très présent) certains passages sont très durs émotionnellement. Presque, parce que si c’est impressionnant de précision (une grande partie des images et toutes les citations sont sourcées en fin d’ouvrage), cela reste d’une grande violence. Car Res Publica rappelle ces violences et documente leurs origines, leurs fonctions et leurs justifications officielles.
La présidence Macron sous enquête, de La rédaction de Mediapart & Bruno Mangyoku, La Revue Dessinée/Mediapart (février 2022)
Vous avez rendez-vous avec les journalistes de Mediapart qui proposent 5 enquêtes liées à la présidence d’Emmanuel Macron, mises en bande dessinée par Bruno Mangyoku. Des affaires politiques ou judiciaires entre 2017 et 2021, que vous avez pu apercevoir dans les médias et qui sont traitées comme des enquêtes de fond par les journalistes à travers plusieurs dossiers et articles, et les planches présentées ici en donnent la synthèse.
On redécouvre les coulisses de l’affaire de Rugy & son utilisation personnelle de l’argent public. L’affaire Alexis Kohler & les abus de pouvoir du proche du président. L’Affaire Benalla & ses abus de pouvoirs, usurpations et violences. L’affaire Dupond-Moretti & son usage très personnel de la Justice et ses institutions. Et enfin l’affaire Darmanin & sa double accusation de viols et abus de faiblesse. Des affaires qui se poursuivent pour certaines, qui sont à tiroir avec une accumulation de mise à jour et de dossier pour d’autres, mais ce choix permet d’éclairer et mieux comprendre ces 5 dernières années, puisque les personnes présentées sont toutes des proches d’Emmanuel Macron.
Bruno Mangyoku propose une mise en scène assez incarnée de ces personnes qui occupent la scène médiatique, avec une utilisation des couleurs astucieuse qui permet de casser l’effet statique de ces visages omniprésents. Assez délicat à mettre en image, ces affaires que les journalistes présentent de manière la plus objective et sourcée devient un casse-tête à représenter sans enjoliver ni accabler, sans nuancer les faits présentés, choisis et argumentés des reporters. Une postface rédigée par la rédaction explique d’ailleurs les choix pour présenter ces enquêtes, d’autres qui attendent ou sont en cours pour compléter ce panorama judiciaire effrayant.
En complément, vous pouvez lire Comment les idées d’extrême droite s’installent en France (janvier 2022), un hors-série de La Revue Dessinée/Mediapart qui questionne la montée de l’extrême droite en France à travers ses candidats à la présidentielle, mais aussi vis-à-vis des médias et de la vie publique. Un enquête journalistique entrecoupée d’interviews et de documents qui se penche particulièrement sur la famille Le Pen et Éric Zemmour. L’album est dessiné par Hervé Bourhis qui ajoute un peu d’humour et de légèreté dans son trait, une belle proposition dans cet album glaçant.
Mais aussi, Ne parlez pas de violences policières (septembre 2020), un 1er hors-série de La Revue Dessinée/Mediapart qui proposait une compilation de plusieurs reportages autour de la violence d’État en général et autour des Gilets jaunes en particulier ou encore autour de la mort de George Floyd et du combat d’Assa Traoré. Au dessin ce sont plusieurs auteurs et autrices de Marion Montaigne à Thierry Chavant et Aurore Petit. Coup de cœur complet dispo ici.
Cas de force majeure — Histoires de violences policières ordinaires de Remedium, Stock (janvier 2022)
Après Cas d’école – Histoires d’enseignants ordinaires en 2020 (coup de cœur ici), l’enseignant et dessinateur Remedium met en image des victimes de violences policières à travers des portraits. On découvre ici 20 témoignages de citoyens qui ont fait les frais de cette police violente, et l’auteur précise bien qu’il ne s’agit pas d’une généralité, mais bien d’une gestion particulière et de certains individus. Un portrait de policier qui a bien voulu témoigner complète cette série de portraits racontés.
La mise en scène et le dessin se veulent particulièrement sobres pour ne pas surcharger ou interférer dans ce qui est raconté. Comme pour Res Publica, 5 ans de résistance, le parti-pris est de proposer un documentaire dessiné sans ajouter de couche narrative ou de dispositif et l’ensemble fonctionne comme une série de mini-reportages.
On trouve aussi un chapitre dédié à Gérald Darmanin, qui est à charge sur le Ministre de l’Intérieur, ce chapitre et la teneur du livre ont poussé l’ancien éditeur de Remedium à jeter l’éponge. Dans Cas d’école — Histoires d’enseignants ordinaires, il avait publié un portrait de Jean-Michel Blanquer qui n’avait pas été apprécié à sa juste valeur par l’intéressé et ce portrait de Gérald Darmanin est aussi incisif que le précédent, sur des sujets très sensibles. Coup de cœur complet dispo ici.
Douze voyages présidentiels avec E.Macron, Mathieu Sapin, Zadig (2 mars 2022)
Mathieu Sapin est devenu LE reporter en bande dessinée (comme Tintin, mais qui ferait vraiment des reportages) il est partout : Il a suivi François Hollande, Emmanuel Macron, il est resté un an à l’Élysée et là il dirige un album collectif Carnets de campagne, où six auteurs suivent 6 candidats à la présidentielle 2022 (plus d’infos ici).
Dans Douze voyages présidentiels avec E.Macron, il a suivi le chef de l’État dans ses déplacements, a questionné son entourage et livre les coulisses de ces années au pouvoir. Un peu plus léger que les albums précédents de cette sélection, Mathieu Sapin n’oublie jamais d’être piquant et questionne le bien-fondé des discours auxquels il assiste. L’avantage du dessinateur, nous rappelle l’alter ego de l’auteur, c’est qu’au bout d’un moment on l’oublie, et à la différence d’un photographe ou d’un caméraman il va traiter l’image autrement, pouvoir raconter des moments clefs qui auraient échappé aux médias traditionnels. Son trait joue à la fois la carte du dessin humoristique, du personnage public croqué en quelques lignes fortes tout autant que le carnet de voyage où certains lieux sont détaillés voir dessinés d’après nature. Sa mise en scène aussi se rapproche du découpage classique, mais use de couleurs dans les cartouches, de flèches et d’indications qui se superposent au dessin dans un genre hybride qu’il maîtrise à la perfection.
En plus de ces voyages, l’album s’ouvre sur une interview de l’auteur qui parle de ses méthodes de travail, autant par la technique que par son rapport aux sources, à ce qu’il voit ou à la politique. Mais aussi un éclairage de la journaliste Elizabeth Pineau sur la situation en France pour accompagner ces reportages. Vous pouvez lire aussi Campagne Présidentielle, Comédie française, voyages dans l’antichambre du pouvoir ou Le Château : Une année dans les coulisses de l’Élysée.
💡 Autres pistes de lecture si vous voulez aller plus loin : L’Obsession du pouvoir, Vive la république : la France et ses présidents, L’Histoire de la Ve République, La Droite complexée.
Le droit du sol — journal d’un vertige d’Étienne Davodeau, Futuropolis (octobre 2021)
Un voyage à pied pour réfléchir sur un héritage empoisonné. Étienne Davodeau raconte une marche à travers la France, qui débute dans la grotte de Pech Merle pour finir près de celle, artificielle, de Bure. La première abrite un chef-d’œuvre d’art pariétal, héritage de nos ancêtres vieux de milliers d’années. L’autre est en construction et s’apprête à accueillir nos déchets nucléaires pour des milliers d’années. Nous avons hérité de dessins, et on propose un danger mortel à la même échelle de temps.
Étienne Davodeau s’intéresse aussi, en tant que dessinateur, aux signes : comment indiquer que cette grotte de Bure abrite un poison mortel si nous ne sommes pas capables de comprendre les dessins de nos ancêtres. Qu’est-ce qui indique que nous serons capables de transmettre cela, alors qu’il nous est difficile de comprendre les dessins des premiers humains.
Pour faire le point sur cette situation en cours, le projet d’enfouissement de Bure est en marche, le dessinateur attaque une marche symbolique pour relier ces deux endroits qu’il complète de discussions avec des spécialistes du sujet, des amis et des rencontres sur le chemin. Cette aventure dessinée est assez captivante entre la tristesse de ce que l’on apprend et les paysages enchanteurs, entre les avis éclairés & documentés et les anecdotes de voyages. On est porté par son dessin réaliste qui s’attache à rendre la beauté des paysages et les émotions de ses interlocuteurs. À l’heure où les enjeux écologiques sont souvent relayés à la marge, l’auteur propose, comme souvent, une approche pertinente qui résonne.
Lanceurs d’alerte de Flore Talamon & Bruno Loth, Delcourt (octobre 2021)
À l’heure où la fonction même du journalisme, de l’enquête et des preuves est mise à mal à certains médias qui reprochent à d’autres de faire leur travail ; où même certains lanceurs d’alertes ne sont pas accueillis ou protégés par l’État : cette bande dessinée met en lumière leur statut particulier. Un statut informel que l’on retrouve associé à pas mal d’affaires célèbres et d’autres plus méconnues. L’occasion pour les auteurs de faire le point à travers 9 portraits de lanceurs d’alerte, aux parcours très différents, couplés de fiches d’infos et de documents techniques sur le sujet.
Chaque portrait donne l’occasion de revenir sur la définition du lanceur d’alerte, ses moyens d’action, ses limites, sa protection, son anonymat ou même son rapport aux services secrets français. Des conseils en cas de signalement aux trajectoires aux histoires très personnelles de ces 9 lanceurs d’alertes. Par rapport aux autres livres de cette sélection, la bande dessinée est le véhicule pour transmettre ces histoires et infos. Le dessin est au service de l’histoire et de la narration et manque un peu d’un parti-pris, mais reste assez agréable à lire avec des variations de couleurs et de mise en page pour casser l’effet doc.
Cette bande dessinée est publiée en partenariat avec La Maison des Lanceurs d’Alerte et Irène Frachon, qui a été l’une des lanceuses d’alerte les plus médiatisées en France ces dernières années pour son action dans l’affaire du Mediator, préface l’album.
Le choix du chômage De Pompidou à Macron, enquête sur les racines de la violence économique de Benoît Collombat & Damien Cuvillier, Futuropolis (mars 2021)
Le journaliste Benoît Collombat & le dessinateur Damien Cuvillier ont passé plusieurs années à enquêter, interviewer, documenter les politiques économiques et sociales des différents gouvernements : de Pompidou à Macron pour comprendre les choix qui ont conduit à « la violence économique » contemporaine.
Comme toute enquête de ce calibre, ce livre est dense. Une somme de recherches ponctuée d’interviews d’anciens ministres, d’hommes politiques ou d’institutions (directeurs du Trésor ou du FMI), mais aussi d’économistes, de juristes, de sociologues, de philosophes ou encore de banquiers pour saisir à la fois la dimension politique, mais aussi historique & sociale de ces choix économiques. Des explications, dialogues et commentaires de textes doublés de notes et de digressions didactiques pour saisir tous les enjeux.
Benoît Collombat avait déjà signé une enquête inédite en bande dessinée avec Étienne Davodeau : Cher pays de notre enfance — Enquête sur les années de plomb de la Ve République où les auteurs avaient creusé la question de la violence politique. L’album a reçu plusieurs prix, dont le Prix du public Cultura du festival d’Angoulême en 2016, et a montré la pertinence du médium pour les enquêtes de fond. Avec Damien Cuvillier ils prolongent cette enquête sur les rouages de la politique française en creusant pourquoi & comment les différents dirigeants depuis trente ans, ont favorisé le chômage pour rester compétitifs à l’heure où l’Europe était en construction et où la mondialisation a poussé l’État français à redéfinir ses choix politiques et monétaires.
Pour nous embarquer dans cette investigation au long court, le dessinateur propose des variations graphiques subtiles qui soulignent certains passages, orientent la lecture et donnent des informations visuelles sur les sources de ce que l’on peut lire. Dessin façon carnet de croquis au lavis pour les entretiens, dessin à la plume plus sec pour les illustrations didactiques ou illustrations à l’encre sans cernes pour les reproductions de photos d’archives, l’œil est sollicité de différentes manières pour nous aider à assimiler les informations. Mais le plus gros travail reste le découpage et la manière d’organiser ses planches, Damien Cuvillier multiplie les approches, les formats, s’affranchit des cases ou cherche à réorganiser son dessin de manière organique en vis-à-vis de planches plus classique pour faire passer l’énorme quantité d’informations et les dialogues nombreux. Un travail impressionnant qui rappelle que le dessin n’est pas une illustration de l’enquête, mais participe bien de la narration, de la mise en scène et de l’écriture du reportage.
Un album qui demande un peu de volonté au démarrage pour se plonger dans cette grande enquête, mais qui nous emporte dès la première partie tant c’est bien écrit et passionnant. Attendez-vous à être un peu remonté, déprimé et poussé par cette lecture qui connecte le passé au présent d’une manière effrayante. À l’heure de la réforme du chômage, de celle ratée — mais qui pourrait revenir vite — des retraites, ce livre est assez indispensable pour continuer d’éprouver ses opinions de manière argumentée autour de l’actualité.
💡 Autres pistes : Quai d’Orsay, Faire la Loi, Les Riches au Tribunal, La Communication Politique, Palais bourbon, les coulisses, La Septième Arme, Désintégration — Journal d’un conseiller à Matignon, Un Autre Regard sur le Climat, Dol, L’Affaire des affaires, La folle histoire de la mondialisation, Algues vertes, l’histoire interdite, Le monde sans fin, Urgence climatique
Vivre en macronie d’Allan Barte, ANT éditions (4 volumes)
Le très prolifique Allan Barte publie quasi quotidiennement un dessin d’actu sur ses réseaux sociaux et il a décidé d’en proposer une compilation des illustrations les plus pertinentes sous forme de recueils, un par année de mandat d’Emmanuel Macron, depuis mai 2017 pour le T1 jusqu’au T4 mai 2021. Et le T5 arrive prochainement et couvrira l’élection 2022.
Ces recueils sont une sélection de tous ses dessins, datés pour contextualiser, et qui nous rappellent la cruelle réalité de manière très drôle. En plus de l’humour et du décalage qui nous font rire ou frissonner, c’est un bilan très visuel de ces 4 dernières années qui permet de se remettre en mémoire toutes les frasques, les petites phrases assassines, les scandales et l’actualité de ce mandat. La mémoire en plus de l’humour.
Le dessin très stylisé et chaleureux d’Allan Barte accroche le regard et se démarque dans la production actuelle. Son côté mignon est son cheval de Troie, les attaques sont chirurgicales, c’est drôle, poétique et ludique. Le dessinateur joue énormément avec les codes de la pop culture, la culture internet et capte bien l’air du temps.
Avec des préfaces de Pierre-Emmanuel Barré, Cédric Hérou ou Guillaume Meurice la série Vivre en Macronie est aussi mise en avant par le groupe politique du président, la République en Marche : LREM a mené une action en justice pour récupérer (sans dédommagement) le nom de domaine enmarche2022.fr qui abritait les dessins d’Allan Barte. Tous les détails sont présentés par l’éditeur ici.
⚡️ La campagne de crowdfunding pour le T5 vient juste de démarrer : rendez-vous ici pour soutenir le projet et vous procurer albums & goodies.
Retenez nous ! Ou on fera un malheur de Willem, Les Requins Marteaux (février 2022)
À 80 ans, Willem reste le patron. Retenez nous ! Ou on fera un malheur est son dernier recueil de dessins de presse et touche toujours juste, avec ce mélange de poésie, de mélancolie et d’humour qui n’appartient qu’à lui.
Ce livre est l’ultime recueil de ses dessins de presse publiés dans Libération, dans sa rubrique « L’œil de Willem », qu’il avait clôturée en avril dernier après 40 ans d’activité, laissant sa place de dessinateur attitré à la dessinatrice Coco. Willem reste actif, il publie régulièrement dans Charlie Hebdo et Siné Mensuel, aussi on peut continuer à le voir cerner l’actu de son œil « noir ».
Plusieurs recueils sont édités pour regrouper ces traits d’humour & dessins politiques, le dernier en date : Les Imbuvables aux Requins Marteaux ou recueil de carnets de voyage : Partout, mais aussi à travers ses bandes dessinées des Nouvelles Aventures de l’Art au recueil Dick Talon Touche le Fond, quelques exemples d’une bibliographie bien fournie. L’auteur est élu Grand prix de la ville d’Angoulême par ses pairs en 2013, pour l’ensemble de son œuvre.
Le Président est une noix de coco de Marc Dubuisson, Delcourt (janvier 2022)
Si une noix de coco peut faire le job, après avoir été élue, on peut s’amuser à décortiquer tous les rouages d’une élection : des électeurs aux programmes, des instituts de sondages aux médias, en passant par les citoyens, les gouvernants et les institutions.
C’est le parti-pris de Marc Dubuisson, lui aussi très généreux sur les réseaux sociaux où il publie régulièrement des dessins de presse et des strips sur l’actualité politique. Il est également scénariste de pas mal d’albums humoristiques et ses albums ont souvent un côté politique bienvenu et l’auteur manie son sujet avec beaucoup de brio. Sur les réseaux, vous avez surement déjà croisé un de ses strips, très identifiables avec ces bonhommes bâtons aux grosses têtes rondes qui se distinguent les unes des autres par quelques traits pour incarner « monsieur ou madame tout le monde » ou nos têtes politiques.
En complément, vous pouvez lire En attendant la fin du monde qui regroupe ses meilleurs dessins de presse de ces deux dernières années, un très bon bouquin qui ouvre aussi un panorama très drôle sur l’actu politique de ce quinquennat.
💡 Autres pistes : Eau de Soulce, En toute simplicitude, Macronarchie, Fables de la fontaine
En plus de ces bons bouquins, je vous invite à consulter de temps en temps, le site Battre la campagne : la présidentielle 2022 en dessins qui regroupe des dessins presse de plusieurs auteurs pour couvrir ces élections. Une initiative portée par les rédactions de Mediapart et La Revue dessinée.
Thomas Mourier le 14/03/2022
Élections 2022 : le kit de survie en bande dessinée
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