Le marbre architectural à la loupe de Matthew Simmonds

Gauche: “Essay in Perpendicular” (2018), limestone, 42 centimeters. Droite : “Window” (2020), limestone, 24 centimeters

Gauche: “Essay in Perpendicular” (2018), limestone, 42 centimeters. Droite : “Window” (2020), limestone, 24 centimeters

La pierre est la chose qui survit le plus des temps anciens, et possède un sens inhérent de la force et de la permanence qui lui a donné un rôle central dans l’architecture historique. C’est également un matériau naturel et, de ce fait, il a intrinsèquement un lien avec le passé de la Terre.
— Matthew Simmonds

Depuis l'Antiquité, le marbre est le matériau préféré des sculpteurs et des architectes en raison de sa relative souplesse et de l'absence de risque d'éclatement. L'artiste britannique Matthew Simmonds fusionne ces deux formes traditionnelles et rend hommage à leur histoire avec ses modèles miniatures taillés dans des morceaux de pierre brute. Evoquant des ruines antiques et des architectures sacrées - la plupart des pièces ne sont pas modelées d'après des structures spécifiques - les sculptures ciselées sont complétées par de grandes arches, des plafonds ornés de carreaux et des statues minuscules exposées dans leurs halls.

Gauche : “Single Helix II” (2019), Faxe limestone, 24 centimeters. Droite: “Landscape: study” (2020), limestone, 10 centimeters

Gauche : “Single Helix II” (2019), Faxe limestone, 24 centimeters. Droite: “Landscape: study” (2020), limestone, 10 centimeters

À l'intérieur de ces espaces, Simmonds contraste les bords rugueux et déchiquetés de la pierre avec des angles précis et des ornements détaillés. "S'inspirant du langage formel et de la philosophie de l'architecture, l'œuvre explore les thèmes de la forme positive et négative, la signification de la lumière et de l'obscurité, et la relation entre la nature et l'effort humain", explique-t-il dans un communiqué.

“Stepwell” (2020), Faxe limestone, 39 centimeters

Stepwell” (2020), Faxe limestone, 39 centimeters

Du micro au macro, du minuscule au gigantesque, la réflexion et le travail de Simmonds portent sur la vision qu’on a de l’architecture - et de la sculpture - en en faisant varier les échelles pour nous obliger à reconsidérer le propos. C’est assez bizarre de repartir d’une vision pré-raphaélite du XIXE siècle pour faire réfléchir sur le temps et la pierre au XXIe, mais dans un ordre d’idées plus écologiques, la démarcher est belle et le rendu bluffant. En savoir plus sur www.mattsimmonds.com

Johnny Quartz le 28/05/2021
L’archi miniature en marbre de Matthew Simmonds

Windows

Windows