Souvenirs de Gagnon, ville morte
Quand l’urbanisation suit de trop près l’industrie, elle en pâtit forcément. C’est le cas de Gagnon au Québec, ancienne cité minière riche de 4000 habitants à son apogée et rasée ensuite, après épuisement du filon. Histoire…
Cette ville minière fondée en 1960 sur la rive du lac Barbel était tellement isolée qu’on ne pouvait la rallier que par train ou avion. Elle avait pourtant connu la prospérité il y a une quarantaine d’années avec aéroport, église, écoles, centre commercial, sur le modèle des villes nord-américaines.
À son apogée, le lieu comptait pourtant quelques 4 000 habitants. Mais un jour de 1977, le gisement minier du lac Jeannine s’est tari et l’exploitation minière s’est décalée à 90 km plus au nord-est de Gagnon.
La crise du fer, au début des années 80, a ensuite fait cesser toute exploitation. La décision de raser complètement la ville fut prise et tous les bâtiments disparurent en 1985.
Ironie du sort, deux ans plus tard la la route 389 a été construite passant à 100 mètres des vestiges de Gagnon dont il ne reste aujourd’hui que la chaussée principale et la piste de l’aéroport.
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Jean-Pierre Simard le 28/04/2020
Gagnon, une ville fantôme québécoise