Comment réseauter avec Adam Chuck
Les travaux d'Adam Chuck défendent une vision picturale de l’individu rencontré sur le web. Adam Chuck extrait ainsi des réseaux sociaux selfies et autres clichés personnels pour croquer des portraits expressionnistes.
De la sphère publique au format intime, de l’image virtuelle au portrait matériel, le jeune peintre américain transpose la représentation d’une génération égotiste à travers une œuvre aussi sensible que minutieuse. Réalisée sur mylar — un film polyester brillant —, chaque peinture se dote de subtils empâtements laissant réfléchir la lumière à certains endroits ; la technique offre une perspective fertile à la dimension photographique des sujets.
Sujets qui manifestent une persona exhibitionniste, souvent sexuelle, relative aux mœurs du web et de ses dérivés. D'un côté, c'est la poursuite du travail de Warhol qui bossait à partir de Polaroïds et d'un autre, c'est la réappropriation des images en circulation sur le Web. Coup double qui permet au peintre de traiter d'actualité (sexuellement) active en la faisant repasser par la peinture.
On est intrigué par la formule de cette nouvelle galerie, située sous les arcades du Palais Royal, qui se propose de montrer de nouveaux artistes non encore reconnus avec de nouveaux modes de commissariat d'expo et de présentation. Vœu pieux ou bien ? On va suivre.
Félix Guétary le 5/03/18
Adam Chuck There is Something in the Air → 20/03/18
Galerie Less is More - Jardins du Palais Royal ( ouvert mercredi, jeudi, vendredi et samedi)
145, galerie de Valois 75001 Paris