L'Optimisme contagieux d'Harold Feinstein
La galerie Thierry Bigaignon présente la première rétrospective européenne du photographe américain Harold Feinstein, né à New York en 1931 et décédé en juin 2015. C'est à 15 ans, en 1946 que Feinstein se lance dans la photographie. Quatre ans plus tard, Edward Steichen, conservateur du MOMA de New York, lui achète une de ses photographies et fait de lui le plus jeune photographe à intégrer la collection permanente du musée. Soixante-cinq ans plus tard, cela reste unique dans les annales.
Membre de la Photo League aux côtés de Sid Grossman à 17 ans, et figure importante de l’avant-garde new-yorkaise de la photographie de rue, il expose à la Limelight Gallery d’Helen Gee et contribue à la conception des Blue Note Records. Il est l’un des habitants originels du légendaire « Jazz Loft », à New York, où il croise W. Eugene Smith, collaborant avec lui activement sur la maquette du célèbre Pittsburg Project. W. Eugene Smith dira d'Harold Feinstein : « Il est l'un des rares photographes que j'ai connus ou qui m'aient influencé, à être capable de révéler sous un angle superbement nouveau, avec autant de force et d'honnêteté, ce qui pour moi relève de l'ordinaire ».
Digne représentant de la "New York School of Photography", Harold Feinstein étend son œuvre sur près de six décennies, période pendant laquelle il va s'évertuer à faire le portrait intime d’une Amérique exubérante et pleine de vitalité. Exposées pour la première fois en 1954, au Whitney Museum of American Art, ses photographies font depuis longtemps partie de prestigieuses collections privées et de collections permanentes de grands musées américains, tels que le Museum of Modern Art, l'International Center of Photography, le Museum of Photographic Arts ou encore le Musée de la Ville de New York. Pourtant, Harold Feinstein reste encore méconnu en Europe. Et Thierry Bigaignon d’ajouter : « Harold fait partie des très grands qui, à l’image de Vivian Maier (découverte après sa mort) ou de Jacques-Henri Lartigue (découvert à l’âge de 70 ans), sont restés trop longtemps dans l’ombre pour des raisons avant tout circonstancielles ; il suffit d’avoir ses clichés en main pour se rendre compte à quel point le monde est passé à côté de véritables chefs d’œuvre ».
La première partie de la rétrospective se consacrera aux jeunes années du photographe, les années 40 et 50, offrant une sélection de photographies en noir et blanc, à la fois riches, diverses et bouleversantes d’humanisme.
J-P Simard (avec la galerie)
Harold Feinstein, rétrospective 1ère partie
« Les années 40 et 50 : l'Optimisme contagieux» ->30/04/17
Galerie Thierry Bigaignon - Hôtel de Retz – Bâtiment A - 9, rue Charlot 75003 Paris