Les mises en abîme d'Illés Sarkantyu, ou le Shobogenzo visible
La paraphrase est une figure de style récurrente dans le travail d’Illés Sarkantyu. Son écriture photographique, « à la manière de », ou par citation directe, convoque les regards portés par d’autres artistes sur le monde. Faire des images « à la façon de », c’est glisser dans la peau d’un autre, assimiler une sensibilité étrangère et en approcher l’essence, au risque de se perdre.
( Marguerite Pilven)
Le travail de Sarkantyu s'avère très intriguant. Est-ce du plagiat à reprendre celui des autres, en l'offrant, juste un peu décalé à un nouveau regard du même spectateur lambda ? Ou bien ce même décalage qui fait œuvre pose-t-il d'une autre manière la valeur d'une œuvre qui retrouverait une autre légitimité, ainsi proposée au regard par cet artiste-ci qui fait un choix dans l'Histoire de l'art, se posant en curateur ?
Ou bien ( encore) dans l'accélération du monde contemporain, le travail d'Illès Sarkantyu ne tendrait-il pas à annuler les œuvres précédentes pour en offrir une nouvelle représentation, seule valable dans le flot de la circulation des objets contemporains ? Cela a le mérite d'être posé. Allez voir et vous faire un avis…
Illés Sarkantyu- Paraphrases 3 → 27/11/ 2016
Galerie la Forest Divonne 12, rue des Beaux-Arts 75006 Paris