Stephane Copelini : pour un art hip-hop très nature
D'abord, il y eut la rue, et le rap. Steph Cop fait partie, fin des années 80, du groupe Control Over Paris (COP!), graffitteurs, rappers, artistes du sauvage urbain. Intéressé par le style et le textile, il est le créateur de la très mythique marque Homecore, dont je suis encore l'heureux propriétaire de deux pièces, dont un anorak noir qui a même traversé les moussons indiennes des années plus tard, et qui me semble un classique absolu du streetwear. C'est donc avec joie que je l'ai retrouvé, non tellement transformé, mais plutôt transformateur, avec son exposition de statues de bois à la galerie Spacejunk, créée par Jerôme Catz pour faire connaître les artistes du Surréalisme Pop, un art né de la rue. Son personnage, A.R.O. (pour A.nalyse R.eflex O.bsessional), tient, dans ses versions vinyle, du designer toy, et devient tout autre quand il se taille à vif, et en taille humaine, dans un chêne de cent cinquante ans d'âge - une sculpture, bien sûr. Et un totem. Car nous avons l'âme que nous nous construisons. Comme le dit ce créateur de la jungle urbaine parti prendre des forces dans la forêt archaïque des symboles.
En voir et savoir plus : le site de Stephane Copelini