L'AUTRE QUOTIDIEN

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Soutien aux iraniennes qui défient la tyrannie des autorités religieuses et des politiciens machistes

Le 8 mars 1979, journée internationale des femmes, 100.000 iraniennes manifestaient en vain contre l'imposition du port du voile par le gouvernement islamique à peine arrivé au pouvoir sous peine de prison et du fouet. Des décennies plus tard, l’oppression des iraniennes continue à faire loi. Le 13 septembre 2022, Mahsa Amini, est arrêtée à Téhéran pour “port de vêtements inappropriés” (des cheveux qui dépassaient du voile) par la police des mœurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la république islamique d’Iran pour les femmes. Trois jours plus tard, elle est morte à l’hôpital où elle avait été transportée depuis le commissariat.

La longue lutte des iraniennes pour la liberté et l’égalité résumée en trois photos

1.

Le 8 mars 1979, journée internationale des femmes, 100.000 iraniennes manifestaient en vain contre l'imposition du port du voile par le gouvernement islamique sous peine de prison et du fouet.

2.

Le 27 décembre 2017, une femme, seule, mais soutenue aujourd'hui par beaucoup d'autres, continuait la lutte pour la liberté de ne pas porter le voile.

3.

Le 13 septembre 2022, Mahsa Amini, 22 ans, est arrêtée à Téhéran pour “port de vêtements inappropriés” (des cheveux qui dépassaient du voile) par la police des mœurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la république islamique d’Iran pour les femmes. Trois jours plus tard, elle est morte à l’hôpital où elle avait été transportée depuis le commissariat. Le régime se défend en diffusant une vidéo de surveillance du commissariat où on la voit s’effondrer seule, hors de la présence de policiers, et plaide son innocence dans ce qu’il appelle un “incident regrettable” auquel il ne pouvait rien. La famille de Masha Amini réclame de son côté une enquête indépendante sur les causes de sa mort, ce qui n’arrivera pas, on le sait, dans l’Iran d’aujourd’hui. Quoiqu’il en soit, depuis des années, en fait depuis son arrivée au pouvoir, en 1979 (voir les photos précédentes), le régime des mollahs persiste à imposer ses lois discriminatoires aux femmes et sa “police des mœurs” sévit sans faillir - il semble que cela ait encore empiré cette année - pour imposer aux iraniennes et iraniens sa vision théocratique, et donc bureaucratique, et autoritaire, du monde “tel qu’il devrait être”, à son idée. Depuis la mort de Masha Amini, les manifestations de protestation se multiplient en Iran pour réclamer justice et exiger la dissolution de cette lamentable “police des mœurs” chargée de surveiller et de punir les femmes.

Mahsa Amini

Manifestation contre la police des mœurs à Téhéran le 19 septembre 2022. ©AFP - AFP

Comme d’habitude, ces manifestations sont réprimées avec la plus grande violence (des morts, déjà). Le mouvement semble pourtant s'étendre. Nous le soutenons sans la moindre hésitation. On nous parlera sans doute de "nos contradictions", puisque nous défendons en France le droit pour des mères de porter le foulard (pas le burka) sans être interdites de sorties scolaires avec leurs enfants, et le droit en général pour des femmes musulmanes de se déclarer telles sans devenir l'objet de mépris, de menaces, ou de discrimination. Il s'agit pourtant dans les deux cas, et de façon limpide, de liberté. Se voiler ou non doit être un choix personnel. Si c'est le résultat d'une obligation sociale, ou d'une contrainte quelconque exercée sur une femme, peu importe en quel nom, qu'il soit de Dieu ou de la loi, le port du voile devient le symbole de la victoire d'une dictature sur ses victimes, et son imposition justifie toutes les révoltes.

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