Tu montes chou ? ou une théorie de l'escalier selon David Moreno
Un qui s'avoue bien indépendantiste dans son approche de l'escalier, c'est bien le Barcelonais David Moreno. Au pays de Puigdemont et de Gaudi, certains demandent des comptes à l'Etat espagnol à propos de leur supposée autonomie, alors que le gouvernement central de Madrid n'a jamais vraiment (dans ses cadres et ses instituions) purgé le franquisme. D'autres radicalisent leur vision de l'escalier (ceux qui les montent et ceux qui les decendent) en affichant une certaine témérité dans l'exécution. Oui, mais malgré le franquisme ambiant, ici personne ne sera mis en tôle pour réinterprétation du rôle de l'Etat. Etat des lieux…
David Moreno nous interpelle avec des sculptures d’escaliers en fil de fer qui semblent être des croquis d’architecture. Ses créations intrigantes sont inspirées des escaliers de cathédrales reliant des portes paraissant mener à d’autres mondes.
Composées de fils d’acier et de cordes à piano, et, accrochées à un mur ou un plafond de galerie, les éclairages apportent des ombres douces qui leur donnent une profondeur dans une atmosphère un peu surréaliste.
Après ces autres sculptures surréalistes d’architecture façon griffonage par le même artiste, on se dit qu'il ne va pas, comme Morandi, peindre des bouteilles toute sa vie. Pourtant, dans la patte il y a la même volonté d'exténuer le propos, de le totalement déréaliser pour lui faire dire autre chose.