l'Atelier arcau joue l'architecture du dialogue et ouvre un workshop à Paris
En 35 ans, l'Atelier Arcau a conquis des projets de plus en plus complexes : tertiaire, enseignement, établissements de santé, espaces culturels, logements, restructuration urbaine, nouveaux quartiers. Première agence d’architecture française lauréate du World Architecture Festival en 2012 à Singapour pour la «Salorge » - le siège de la communauté des communes à Pornic, atelier arcau est aussi la première agence d'archi française à se voir exposée à la galerie d'Architecture.
Dirigé par les architectes Julien Veyron, Xavier Fraud et Marc Monnier, atelier arcau crée des lieux uniques combinant modernité et cohérence avec le contexte et la culture locale. Leur engagement et leur travail en architecture, en urbanisme et en interior design ont déjà été récompensés de nombreuses fois : prix national AMO lauréat 2012 et 2015 ; world architecture festival award (WAF) lauréat Singapore 2012 ; smart grid lauréat London 2013. En 2017, atelier arcau est à nouveau sélectionné pour le WAF Award à Berlin dans la catégorie Higher education and research. C’est la philosophie de l’agence, celle d’une « architecture du dialogue » qu’atelier arcau viendra présenter à la galerie d’architecture à Paris jusqu'au 2 décembre prochain.
Et à propos de leur espace, le fameux Steelband, eux-mêmes en disent ceci : A la limite du grand paysage, sur la route de Sainte-Anne d’Auray, se dressent deux étonnants édifices habillés d’acier Corten. «Nous ne sommes pas ici à Barcelone ou à Nantes mais nous avons eu la chance d’avoir des interlocuteurs, y compris à la ville, qui nous ont fait confiance», assure Julien Veyron, associé de l’Atelier ARCAU.
Le parti, né «d’un ressenti graphique», était audacieux. «Nous réalisons d’ordinaire des projets plus 'japonais', à savoir plus calmes, plus posés qui s’immiscent en silence dans le site. Ici, en réponse au contexte bien identifié d’entrée de ville, caractérisé par le vide et la disparition de la rue en tant qu’espace public structuré, nous avons cherché un mode d’expression différent», dit-il.
De fait, l’atelier a pensé «les façades est, sud et ouest, lesquelles s’ouvrent vers la ville, en verre et en acier, tandis que la façade nord, en béton brut, dialogue avec le pavillonnaire diffus mitoyen qui s’émiette dans la campagne avec davantage de fermeté», poursuit-il.
L'actuelle exposition parisienne se veut une invitation à « ouvrir le capot » pour découvrir et partager le moteur et la mécanique d’atelier arcau. Les multiples acteurs des projets : usagers, promoteurs, acteurs publics… ont été invités à s’exprimer sur le travail des architectes et leurs témoignages viennent mailler le parcours du visiteur comme autant de confirmations du postulat initial : c’est par le dialogue que nait la compréhension du contexte et que peut survenir le geste architectural qui y répondra parfaitement. L’exposition sera également un espace de vie et d’échanges : outre les temps forts qui y seront organisés, elle accueillera un espace workshop où l’on pourra découvrir les méthodes et techniques de travail de l’agence au travers d’un de ses plus importants projets en cours, le Light Human Hotel de Venaco, en Corse.
Maxime Duchamps le 6/11/17
Atelier arcau ->2/12/17
La Galerie d'Architecture 11, rue des Blancs Manteaux 75004 Paris