Une forêt de cheveux
Cela fait un moment que le «monde civilisé» ne se lâche pas les cheveux. C’est Robert de Niro dans «Taxi Driver» sur tous les stades de football, dans toutes les banlieues. Très court sur ras. Pour les garçons. Et très incertain, pour ne pas dire inexistant, pour les filles. En tout cas loin de l’exubérant. Il faudrait du volume, mais le cheveu du G8 est plat, plat, plat. Bouclé par exception. Donc il faut de l’imagination, beaucoup, et rajouter de la matière. Ce que savaient déjà les extravagantes qui abusaient avec bonheur de leurs perruques, depuis longtemps mitées dans nos contrées.
Le seul trait d’imagination ne peut donc plus venir que des coiffeurs «exagérés» des défilés de mode, comme Julien d’Ys, qui travaille avec Rei Kawakubo et Comme des Garçons depuis un bon moment. Son idée lui est venue d’une séance-photo à la campagne où, observant les arbres, les oiseaux et les abeilles (dit-il), il s’imagina transformer chaque coiffure pour la collection en arbre de vie. Et que cela plaise ou non, cela nous plait.
Soyez arbres !