Xiu Xiu relie la musique à ses héros en en délivrant une version qui souffre et fait souffrir tout autant. Maso, une fois ? Expérience à vivre en live. 

Groupe d’avant-garde californien de San José, formé en 2001, dont le seul membre fixe est Jamie Stewart, Xiu Xiu n’aime rien faire comme les autres, mais aucune approche ne lui est étrangère ; passant sans encombre du noise à l’électro et de la pop au folk, sans oublier le jazz.

Mais rien ne  représente mieux le projet de Xiu Xiu que les voir mélanger les influences croisées de Cure et Joy Division actualisés XXIe siècle en dissonance et chaos. Avec 12 albums à leur actif, dont un consacré à Nina Simone en 2013, Nina , reprise en biais, et le Angel Guts: Red Classroom de 2014, au titre tiré d’un classique du porno japonais, défini comme : transpirant la violence, le désespoir, la sueur froide, comme si les quatorze morceaux formaient une collection d’airs étouffés, confinés et malsains entre rythmique industrielle et distorsions de guitares lugubres, ce nouvel effort est une merveilleuse spirale chaotique.
 

Cette fois, Xiu Xiu s’attaque à un classique du son et de l’image, la BO cinématique du Twin Peaks de Lynch et Badalamenti… Alors, Falling or not Falling ? Il faudra vérifier à Beaubourg, mais ça promet.

Xiu Xiu, le 8 avril prochain, dans la Grande Salle du Centre Pompidou.
Les places : https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cqyeg98/rgXkGbL