Inspirations # 12
L’image du jour
« Ouvrez-donc les yeux ! Vous dérobez les mots brillants cachés derrière les vitrines de nos espoirs pour les remplacer par des signifiants creux, de la camelote lustrée, incrustée d’émeraudes réactionnaires en plastique. Liberté, Égalité, Solidarité, toujours. Parlons de réel, même s’il vous terrifie. Vous êtes les maris violents des valeurs que vous prétendez défendre. »
Le Collectif LREM-NRV, qui a redonné vie et vérité cette nuit à la fresque préférée d’Emmanuel Macron en lui rajoutant des larmes de sang. Marianne pleure ! Quand le street art devient l’art officiel de l’état, la rue le rejette spectaculairement. Pour tout savoir sur cette action, lisez l’article exclusif du magazine en ligne Hiya !
L’air du temps
Mina Sang- Sabotage, pour danser la fin d’un monde
"Ils nous disent que tout est fini, Qu'on ne peut rien à l'incendie, Ils peuvent bien changer tout l'équipage, Nous, on leur laisse le naufrage! Où sont passés les papillons ? Où vont tous les camions ? On ne va pas attendre la fin, On ne remet plus rien à demain! Que fais-tu ? Que dis-tu ? J'ai saboté le train, Et c'était, c'était bien! Tout stopper pour tout recommencer! J'ai cassé la vitrine, Et c'était, c'était in! Tout renverser pour mieux respirer! Nous sommes serpents, chiens ou étoiles, Rivières, gouttes de pluie dans les airs, Enfants, jeunes et vieux en cavale, Pour nous, tout est clair, c'est la guerre! C'était la dernière saison De votre production. Plus besoin de vous, c'est fatal, C'est l'heure où l'on met les voiles! J'ai saboté le train, Et c'était, c'était bien! Tout stopper pour tout recommencer! J'ai cassé la machine, Et c'était, c'était in! Tout renverser pour mieux respirer!"
Le haïku de dés
Les pensées sont à l'arrêt
comme les carreaux de faïence
de la cour du palais
Tomas Tranströmer
L'éternel proverbe
On ne demande pas au loup de rassembler les brebis.
Proverbe russe
Les mots qui parlent
La vérité repose par terre
mais personne n'ose la prendre.
La vérité est dans la rue.
Et personne ne la fait sienne.
Tomas Tranströmer